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Le marchand de Venise

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Du 6 au 9 juillet 2007

à Brélevenez (Lannion)

Mise en scène: Nicole Galalem

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 La pièce

Bassanio, jeune Vénitien, désire se rendre à Belmont pour demander la main de Portia. Il emprunte 3000 ducats à son ami, le marchand Antonio. Comme tous ses navires sont en mer, Antonio emprunte la somme à un usurier juif, Shylock. Ce dernier, détestant Antonio qui le malmène constamment,  lui impose une condition : en cas de défaut de paiement, Shylock sera libre de prélever une livre de chair sur son corps. Bassanio essaye d'empêcher ce marché, mais Antonio signe le contrat.

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Désireux d’éviter un mariage malheureux à sa fille, le père de Portia impose une épreuve à laquelle doivent se soumettre les prétendants : ils doivent choisir entre trois coffrets, or, argent ou

plomb et doivent quitter les lieux en cas d'échec. Deux candidats échouent mais Bassanio, aidé par Portia, choisit le bon coffret.

On annonce à Venise que les navires d’Antonio sont perdus en mer, le voilà incapable de rembourser sa dette dans les délais. Shylock est encore plus décidé à se venger des chrétiens depuis que sa fille Jessica a fui sa maison pour se convertir et rejoindre Lorenzo, emportant une bonne part de ses richesses. Shylock fait donc arrêter Antonio et le traîne devant le doge. 

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À Belmont, Portia et Bassanio viennent de se marier, ainsi que leurs amis Gratiano et Nerissa, la suivante de Portia. Ils reçoivent une lettre qui leur apprend les difficultés d’Antonio. Bassanio et Gratiano retournent à Venise avec de l'argent prêté par Portia pour sauver Antonio. À l'insu de Bassanio et Gratiano, Portia et Nerissa, déguisées en hommes, se rendent également à Venise. Devant le doge, Shylock refuse l'offre de Bassanio, qui lui propose de lui rembourser 6000 ducats  et exige sa livre de chair. Le doge demande l'avis de Balthazar, un jeune "docteur de la Loi" qui n'est autre que Portia avec son "clerc" Nerissa. Portia exhorte Shylock à la pitié, mais il s'obstine et la Cour l'autorise à prélever sa livre de chair. Au moment où Shylock va trancher, Portia observe que le contrat spécifie une livre de chair, ni plus ni moins : si une goutte de sang coule, il sera alors condamné. Shylock accepte alors le remboursement en argent mais Portia rappelle qu'il y a renoncé, et que, pour sa tentative d'assassinat sur Antonio, ses propriétés seront confisquées et sa vie confiée la merci du doge. Celui-ci gracie Shylock et un compromis est trouvé grâce à la générosité de chacun.

Bassanio pour remercier le "docteur de la Loi" d'avoir sauvé son ami, lui offre ce qu'il voudra. Balthazar-Portia, devant son insistance, lui demande ses gants et son anneau, cadeau de Portia (Bassanio a juré de ne jamais s'en séparer). Bassanio remet ses gants sans hésitation et finit par accepter de donner l'anneau. Gratiano fait de même avec le "clerc".

De retour à Belmont, Portia et Nerissa réclament leurs anneaux et font mine de se fâcher. Mais tous se réconcilient et tout finit bien lorsqu’Antonio apprend que ses navires sont finalement rentrés à bon port.


 Mise en scène

Trouver un site dans le Trégor qui évoque Venise n'était pas facile, la plupart des endroits proposés étant trop étriqués pour loger 250 spectateurs.  Finalement, Nicole Galalem a opté pour la rue des Templiers à Brélevenez où un beau portail renaissance se trouve en face d'un saule pleureur : Venise à gauche et le parc de Belmont à droite. Seuls problèmes : pas de canal et un énorme panneau publicitaire en plein milieu de la pelouse !  Un peu d'ingéniosité et quelques mètres carrés de polystyrène ont créé une proue de gondole entraperçue au coin d'une rue et ont transformé l'affiche en lion de Saint-Marc.

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L'époque de la mise en scène : un 18e siècle de marquis et marquises, où Venise entrait juste dans son déclin mais les redingotes des juifs étaient encore affublées de leur rond jaune pour les distinguer des bons chrétiens. 

Le marchand de Venise serait-elle une pièce antisémite ?  Non, nous dit le texte de la pièce, plutôt une pièce dénonçant l'usure et l'avarice. D'ailleurs, il semble bien que l'inspiratrice de vingt-six des sonnets shakespeariens, la fameuse "Dark Lady", aurait été juive elle-même...

 

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