HamletDu 1 au 4 juillet 2011au Château de RosanboMise en scène: Nicole Galalem
Régisseur plateau: Keith Bradford
Régie lumière et son:Sarah Billon, Amanda Hinault |
|
La pièce
To be or not to be...
Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danemark...
Hélas pauvre Yorrick....
Hamlet est la pièce universellement connue de William Shakespeare, son chef d'oeuvre probablement! Le drame du fils, de l'adolescent mal adapté à son monde, le devoir de vengeance, mais aussi la force du théâtre qui peut dire la vérité, la cruelle désillusion de l'amour impossible et surtout le chant de la folie...
Hamlet est-il réellement fou ou simule-t-il au prix de ce qui lui est cher?
Ce texte extraordinaire a franchi les siècles et nous parvient, brûlant d'éternité, brûlant d'actualité. Même si l'on connaît l'histoire, l'angoisse nous reprend et connaissant la fin, on se prend, à chaque représentation, à espérer une fin heureuse pour Ophélie, une fin heureuse pour Hamlet... L'émotion nous gagne encore aujourd'hui, comme elle gagnait le spectateur de la fin du XVI° siècle et ce drame nous conduira toujours dans le royaume de Shakepeare celui de la puissance des mots et de la force du théâtre.
Mise en scène
S'affronter à un tel monument n'était pas sans risques. Le rôle titre fut finalement confié à une comédienne qui rejoignait ainsi les quelques femmes qui interprétèrent le personnage d'Hamlet comme le fit Sarah Bernhardt à la fin du XIX° siècle. La traduction d'André Markowicz était un auxiliaire précieux même s'il fallut procéder à des coupures nécessaires pour réduire la longueur du spectacle tout en pensant à bien montrer que, même dans un drame, Shakespeare savait faire preuve d'humour.
Le choix de mise en scène a été de recréer un Hamlet contemporain de l'auteur. La cour intérieure du château de Rosanbo avec ses murailles, son chemin de ronde, sa chapelle et sa galerie couverte proposait tous les éléments d'un décor extraordinaire et on pouvait se demander si Shakespeare n'avait pas vu cet endroit avant d'écrire son chef d'oeuvre. Dommage que la nuit ne soit pas tombée assez vite pour que le fantôme surgisse au plus profond de l'obscurité mais le cri des corbeaux (venus d'Elseneur?) accompagnait le spectacle. Un long et patient travail d'escrime a été nécessaire pour la mise au point d'une des dernières scènes et comme toujours les costumes de Pétra Salvi firent honneur au site et à l'auteur.
|
Le public a répondu présent en masse.
Est-ce la célébrité de l'oeuvre ou la douceur et l'enchantement de nuits d'été sans l'ombre d'un nuage? Nous avons battu le record du nombre de spectateurs. Sans doute le fantôme de William nous a-t-il accompagné, nous disant par là que nous pouvions être fiers de notre spectacle et de sa mise en scène!